Margaux et son job en ferme de grain en Australie

par L'Oceanie pour les zéros | 26 Mai 2025 | Accueil | 0 commentaires

Mining Process

Margaux, 27 ans, est partie en Australie avec un Working Holiday Visa en poche et un sac à dos rempli de rêves d’aventures, de kangourous, et de plages de sable blanc. Ce qu’elle n’avait pas prévu ? Se retrouver au beau milieu du Queensland, à manier des échantillons de blé sous 40°C, entre des silos géants et des moissonneuses-batteuses.

« J’étais venue pour les plages et les barbecues… je suis tombée dans les grains ! », rigole-t-elle aujourd’hui. Tout a commencé quand elle a réalisé que pour renouveler son visa (et continuer à voyager en Australie), elle devait faire un job éligible en région rurale. Un jour, en scrollant sur des groupes Facebook comme Backpacker Jobs in Australia ou Harvest Trail, elle tombe sur une annonce : « Grain Harvest Workers needed – Immediate start – Queensland ».

Quelques appels, un CV envoyé en anglais, un entretien téléphonique de 5 minutes (« Ils voulaient juste savoir si j’étais motivée et dispo »), et c’était parti : direction Dalby, une petite ville paumée à 3h de Brisbane, pour rejoindre une ferme de collecte de grains.

Une journée dans une ferme de grain en Australie

Travailler dans une ferme de grain, ce n’est pas comme cueillir des pommes ou ramasser des melons. Margaux a bossé comme « grain sampler », un poste clé pendant la récolte du blé et du sorgho. Quand Margaux a été embauchée comme grain sampler, elle ne savait pas exactement ce que ça impliquait. « Franchement, au début, je pensais que j’allais juste “regarder” les grains. Je ne m’attendais pas à devoir grimper sur des camions et faire de la chimie de base sous 40°C… »

Et pourtant, ce travail s’est révélé être l’un des plus techniques et responsabilisants de son aventure australienne. Voici en détail ce que Margaux faisait chaque jour.

Elle explique :

« Mon taf, c’était de prélever des échantillons des camions de grain qui arrivaient au site, de les analyser rapidement pour savoir s’ils respectaient les normes de qualité. »

ferme de grain en Australie

5h30 – Réveil à la fraîche

« Le soleil tape déjà. Petit dej rapide avec les autres backpackers du logement. À 6h, on est déjà sur le site. »

6h à 18h – Ça tourne non-stop

Les camions de grains arrivent toute la journée. Margaux grimpe sur un sampling stand, ouvre les trappes des camions, fait tomber un peu de grain dans un seau, et file analyser ça au labo du site.

Elle vérifie :

  • Le taux d’humidité
  • Le niveau d’impuretés (poussière, petites pierres, autres graines)
  • La couleur
  • La présence de parasites

« Le plus dur ? La chaleur. Parfois il faisait 42°C à l’ombre. On bossait avec des manches longues, des gants, des lunettes, un masque contre la poussière… »

18h – Fin de journée

Si tout va bien, ils terminent à 18h. Mais pendant les grosses semaines, elle a déjà bossé jusqu’à 20h ou plus, parfois 12 jours d’affilée sans pause.

Le job de sampler en ferme de grain

ferme de grain en Australie

Étape 1 : l’arrivée du camion

Les camions font la queue devant le site. Parfois, il y en a plus de 20 à la suite, les conducteurs sont des locaux, souvent des fermiers ou des sous-traitants. Margaux les accueille avec un sourire et note leur numéro de remorque et leur ferme d’origine sur un iPad ou une fiche papier.

« Certains chauffeurs ne parlaient presque pas, d’autres étaient super sympas. Tu te retrouves à papoter météo ou à rigoler avec eux entre deux tests de grains. »

Étape 2 : le prélèvement d’échantillons

C’est la partie la plus physique. Margaux monte sur une plateforme appelée sampling stand, une sorte de petite tour avec un bras télescopique.

Elle abaisse une sorte d’énorme tuyau (qu’on appelle souvent une vacuum probe ou une suction probe), qu’elle plonge dans le grain au fond du camion. En quelques secondes, une petite quantité de grain est aspirée et envoyée dans un seau.

« Il faut viser les bons endroits : le centre, les coins, le fond. Parce qu’un camion peut tricher, genre mettre du bon grain au-dessus et du moins bon en dessous. »

Étape 3 : l’analyse en “grain lab”

Avec son seau d’échantillon, Margaux file dans une petite salle climatisée, le laboratoire de terrain.

Là, elle effectue plusieurs tests :

✅ Taux d’humidité

À l’aide d’un humidimètre : une poignée de grains est insérée dans la machine, qui affiche un pourcentage. Au-delà de 12,5 à 13 %, le grain peut être refusé ou classé dans une qualité inférieure, car il risquerait de moisir.

« S’il fait trop humide, on note “grain rejected” et le chauffeur repart. Il peut perdre beaucoup d’argent à cause d’un taux trop élevé. »

✅ Niveau de contamination

Avec un tamis et un petit souffleur, elle trie les grains pour détecter les impuretés : poussière, paille, insectes, graines d’autres cultures.

« Il y a un petit bol en verre où on dépose les graines et on les compare à un tableau. S’il y a des “foreign seeds” (graines étrangères), ça passe pas. »

✅ Protéines et poids spécifique

Certaines fermes sont équipées de machines à infrarouge ou de balances de densité (test weight) qui mesurent la qualité nutritionnelle du grain.

« C’est technique, mais au bout de 2 jours, tu gères. »

✅ Couleur et aspect

Elle observe visuellement les grains pour repérer les anomalies : grains trop petits, décolorés, germés ou écrasés.

« On devient vite maniaque. Tu reconnais un grain défectueux en une seconde. »

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Étape 4 : communication avec le “control tower” ou le chef de site

Une fois les résultats d’analyse terminés, Margaux envoie les infos via une tablette ou à la radio interne du site. Son rapport permet de décider du classement du camion :

  • Premium grade (meilleur prix)
  • Feed grain (nourriture pour animaux)
  • Rejected (refusé)

« C’est stressant parfois. Si tu fais une erreur, ça peut coûter des milliers de dollars au fermier. Mais en général, on est deux à vérifier les résultats. »

Salaire, heures, logement en ferme de grain en Australie

Le salaire : plutôt intéressant

Margaux touchait 29,40 $AUD/heure, en contrat casual (contrat à la journée). Et avec les heures sup’, elle a pu monter à 1300 à 1800 dollars par semaine brut.

« J’ai jamais gagné autant de ma vie en si peu de temps. En 5 semaines, j’ai mis plus de 7000 dollars de côté. »

Les horaires : intenses

  • 10 à 12h par jour
  • Parfois 70h par semaine
  • 1 jour de repos tous les 10-12 jours

« Faut être prêt à bosser dur. Mais l’ambiance avec les autres backpackers rend tout ça fun. »

Le logement : parfois rustique

Margaux était logée dans une workers’ accommodation à 10 min du site, partagée avec d’autres saisonniers. Chambre à deux, cuisine commune, et parfois… des souris.

« C’était pas le Ritz, mais y’avait la clim et c’était propre. Et surtout, pas besoin de voiture, tout était organisé. »

Nourriture : à prévoir soi-même

Pas de cantine, donc Margaux faisait ses courses le week-end et cuisinait le soir. « Le plus dur, c’est de trouver le courage de faire à manger après 12h de boulot ! »

ferme de grain en Australie

Ses conseils pour décrocher un job en ferme de grain en Australie

Franchement, quand je suis arrivée en Australie avec mon PVT, je ne savais pas du tout ce que je voulais faire comme boulot. J’avais entendu parler du fruit picking, des cafés ou des jobs dans les auberges, mais rien de bien précis. Et puis un jour, en scrollant sur un groupe Facebook de backpackers, je suis tombée sur un post qui parlait de la moisson des céréales et d’un job appelé “grain sampler”. N’hésite pas à télécharger gratuitement le calendrier.

Je me suis dit : allez, pourquoi pas ? J’avais envie de bosser dehors, de faire un truc nouveau, et surtout, je voulais un boulot un peu mieux payé que la moyenne. C’est comme ça que j’ai commencé à chercher.

J’ai appris que la saison des moissons en Australie, c’est vers octobre-novembre, surtout dans des régions comme le Queensland, la Nouvelle-Galles du Sud ou l’Australie-Occidentale. C’est court, mais intense, et plein de fermes cherchent à recruter du monde pour gérer les récoltes.

En faisant mes recherches, j’ai vu que GrainCorp recrutait chaque année des centaines de travailleurs saisonniers. C’est un énorme réseau de silos à grains, un peu partout dans le pays. J’ai noté le nom et je suis allée directement sur leur site internet.

Quelques jours plus tard, j’ai reçu un appel d’un recruteur de GrainCorp. Je pensais que ce serait un gros entretien, mais en fait c’était juste pour valider mon profil. Il m’a posé des questions simples :

  • Est-ce que je suis dispo pendant toute la saison ?
  • Est-ce que j’ai un moyen de transport ?
  • Est-ce que je parle bien anglais ?
  • Est-ce que je suis OK pour bosser dans la chaleur et la poussière ?
  • Est-ce que j’ai déjà fait un boulot physique ?

J’ai répondu honnêtement à tout, sans tricher. J’ai dit que je n’avais jamais bossé dans les céréales mais que j’étais super motivée et que je m’adaptais vite. Il m’a dit : “Parfait, tu es sélectionnée pour un site près de Goondiwindi dans le Queensland. Tu commenceras mi-octobre.” Voilà, c’était signé !

1. Préparer un CV version Australienne

Simple, en anglais, avec les dispos, le visa, et les expériences passées (même si elles n’ont rien à voir). Une ligne sur votre niveau d’anglais, et quelques adjectifs comme “reliable”, “hard worker”, “team player” font la différence.

2. Utiliser les bons outils

  • Groupes Facebook : Backpacker Jobs Australia, Harvest Trail, Farm Jobs Australia
  • Sites : Harvest Trail Website, Jobsearch
  • Bouche-à-oreille entre backpackers

3. Être prêt à bouger rapidement

Les fermes veulent des gens disponibles tout de suite. Il faut être prêt à sauter dans un bus ou un avion en 24h.

4. Avoir le bon équipement

  • Chaussures fermées, pantalon long, chapeau, lunettes de soleil
  • Crème solaire, bouteille d’eau d’1L minimum
  • Tenues que tu peux salir

5. Ne pas avoir peur de bosser dur

« Ce genre de taf n’est pas pour tout le monde. Mais si t’es motivé et que t’as envie de découvrir une autre facette de l’Australie, c’est une expérience incroyable. »

Margaux

 
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Damien DELEMARLE

Je m’appelle Damien DELEMARLE

J’ai 37 ans, j’ai lancé mon blog Voyage l’Océanie pour les Zéros en 2012 afin d’aider les voyageurs en Océanie.
Ma mission est d’informer les voyageurs qui partent avec le visa vacances travail Australie, Nouvelle-Zélande et Nouvelle-Calédonie

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