Outre les pommes et les fraises, il existe une grande variété de fruits à picker ! À travers ce nouvel article, c’est le picking de cerises que je vais aborder. Non pas mon expérience personnelle mais celle de Caroline, une backpackeuse française, puisque je n’ai moi-même pas eu l’occasion de ramasser ce type de fruit. 

Travailler dans le picking de cerises en Tasmanie (Australie)

Où et quand trouver des fermes de cerises en Tasmanie ?

Tout d’abord, il faut savoir que les principales fermes de cerises se trouvent soit aux alentours de Hobart (Richmond), particulièrement dans la Huon Valley (au sud) soit dans la région de Sheffield, petite ville située entre Devonport et Deloraine (au centre nord de la Tasmanie). Il est aussi possible de trouver du travail dans le picking de cerises à Burnie, non loin de là. Caroline avait entendu parler de la saison des cerises par plusieurs autres backpackers qui lui auraient vanté le « bon » salaire de ce job. 

« J’ai donc contacté toutes les fermes, envoyé mon CV, et avec des potes on a été pris ». Ce fut aussi simple que ça ! Après cela, Caroline a prit le ferry pour rejoindre l’île de Tasmanie. Toutes les infos pour réserver ta traversée se trouvent ici. « On est allé dans un camping à côté des fermes où pratiquement tous les backpackers venaient aussi pour la saison des cerises ». Cette ferme était justement située à Cygnet, dans la Huon Valley. Deux fermes sont installées à Cygnet, il s’agit de Glenburn Orchards et de DM Jennings & Sons.

La saison des cerises dure d’ordinaire tout l’été en Australie, c’est-à-dire qu’elle s’étend du mois de novembre jusqu’à la fin du mois de Janvier. Elle peut même finir en février selon la situation géographique. Notes que, de manière générale, en se basant sur un facteur important qui est le climat, la saison démarre (bien) vers le début du mois de décembre.

Combien gagne un cherry picker ?

Il faut que tu saches qu’il existe deux types de picking pour les cerises. Soit le patron te demandera de ramasser l’entièreté des fruits qui se trouvent sur l’arbre, soit il te demandera de ne prendre que les cerises qui sont mûres. C’est ce que l’on appelle le « color picking« .

Lors de la cueillette, tu seras équipé d’un grand sac/seau accroché devant toi. Tu auras alors deux possibilités une fois les fruits décrochés de l’arbre : soit mettre tes cerises dans une lug (une grosse boîte) soit dans une bin (une énorme caisse en bois).

Dernière chose, le picking de cerises peut être payé à l’heure ou au rendement. Certains backpackers préfèrent être payés à l’heure car cela signifie que peu importe leur façon de travailler, leur salaire sera toujours le même. D’autres misent davantage sur la seconde méthode dont le slogan pourrait être « plus je travaille plus je gagne. » Si tu es motivée et minutieux, le picking au rendement devrait te permettre de gagner pas mal d’argent. La cerise est un fruit simple à cueillir, il suffit de prendre le coup de main ! Rassures-toi ça ne te prendra pas plus de quelques jours pour perfectionner ta technique.

Pour une lug d’environ 8 kilos le tarif varie entre 1$ et 1,30$/kilo.

Déroulement d’une journée de travail

«  On commençait à 7h du matin. Étant donné que c’était du « piece rate » (plus tu piques, plus tu gagnes), il n’y avait pas vraiment d’horaires. Tu veux bosser de 7h à 16h sans faire de pause ? Go for it ! Tu viens à 7h du mat’ mais finalement à midi tu en as marre et tu veux rentrer ? Let’s do it ! Donc ton salaire dépend vraiment de ta motivation et de la vitesse à laquelle tu piques. Ceux qui avaient plus d’expérience piquaient bien plus vite.

Au départ, si c’est la première fois… t’es un peu lent puis petit à petit tu prends le coup ! ». No stress donc pour ce job ! Le patron était sympa, le job bien payé si l’on est motivé, quoi demander de plus ? Caroline travaillait aussi le week-end et avait un jour off/semaine. À la fin de la saison de picking, les pickers qui étaient présents depuis le début recevaient un bonus sur la paie en guise de récompense !

Concernant la cueillette des fruits, elle se faisait debout au sol mais également à l’aide d’échelles lorsque les arbres étaient trop haut.

Dans cette ferme, il y avait également des jobs de packing mais « je n’en ai jamais fait ». « En fait quand tu apply (postules), tu peux choisir ton domaine, donc soit forklift, manager, packing ou picking ».

Retour d’expérience sur le picking de cerises en Tasmanie

D’abord, il faut dire que ce job de picker est agréable puisque la saison de ramassage a lieu durant l’été et forcément qui dit été dit beau temps ! « T’es entouré par pleins de cerisiers, c’est joli ». Le décor joue donc aussi un rôle important dans la motivation des troupes ! 

« Les cerises sont tellement bonnes ! Les meilleures que j’ai mangé de ma vie ! » et ce n’est pas la première fois que j’entend un picker dire ça.

Il fait beau mais « jamais trop chaud en Tasmanie » donc le climat n’était finalement pas un obstacle à la cueillette. « C’était le climat parfait ! » et « en plus il n’y avait pas de mouches ».

« T’es avec toute une bande de jeunes backpackers comme toi, avec qui tu fais l’apéro en rentrant. L’ambiance était super chouette ! ». Il faut dire que le fait de rencontrer d’autres jeunes des 4 coins du monde avec qui échanger durant de longues heures de labeur, ça motive ! D’autant que partager son quotidien presque 24h/24 ça rapproche… et ça permet de faire de belles rencontres et aussi de créer de belles histoires. 

« En tout cas, j’en ai un bon souvenir. C’est un taff assez méticuleux parce que c’est des petits fruits, et parfois les managers demandent de picker en « single » ce qui veut dire que tu dois séparer toutes les cerises les unes des autres avant de les mettre dans ton bucket. Ça prend donc plus de temps et c’est un coup à prendre avec ses petits doigts ! ».

Outre le picking, tu peux trouver divers jobs en Tasmanie (et dans toute l’Australie d’ailleurs). Voici donc un autre témoignage qui relate l’expérience d’Estelle qui a travaillé dans une ferme laitière en Tasmanie.