Quand j’ai décidé de partir en Australie avec un Visa Vacances-Travail, je ne m’attendais pas à vivre une aventure aussi intense que celle que j’ai vécue dans la pêche à la crevette. Je m’appelle Jérémy, j’ai 32 ans, et pendant plusieurs mois, j’ai travaillé au Gulf of Carpentaria, une région à la fois isolée et fascinante située dans le nord de l’Australie. Voici mon témoignage complet, avec tous les détails et conseils si tu veux, toi aussi, te lancer dans cette expérience unique.
Témoignage Australie : pêche à la crevette en Australie
Comment j’ai trouvé ce job et pourquoi j’ai choisi le Gulf of Carpentaria
Quand je suis arrivé en Australie, je cherchais un job qui soit à la fois bien payé et dépaysant. En discutant avec des backpackers et en explorant les opportunités locales, j’ai décidé de tenter ma chance directement sur place. Je me suis rendu au port de Karumba, une petite ville portuaire au bord du golfe, et j’ai commencé à poser des questions aux équipages et aux capitaines.
C’est en insistant et en montrant ma motivation que j’ai finalement trouvé un bateau qui cherchait des matelots pour la saison. Les capitaines apprécient les personnes prêtes à travailler dur, même sans expérience préalable. Alors, si tu veux trouver un job, mon conseil est simple : va sur le terrain, sois direct et montre que tu es motivé.
Les journées sur un bateau de pêche à la crevette
Travailler dans la pêche à la crevette n’a rien d’une promenade de santé. C’est exigeant physiquement et mentalement, mais c’est aussi incroyablement gratifiant. Voici à quoi ressemblaient mes journées.
1. Des horaires d’enfer
La pêche se fait principalement la nuit, car c’est le moment où les crevettes sont les plus actives. On travaille souvent 12 à 16 heures par jour, avec des pauses réduites. La fatigue est omniprésente, mais l’adrénaline et la camaraderie à bord aident à tenir le coup.
2. Les tâches principales
En tant que deckhand (matelot), mes tâches étaient variées :
- Lancer et remonter les filets : Cette étape est très physique, car les filets sont lourds et chargés.
- Trier les prises : Une fois les filets remontés, on sépare les crevettes des autres espèces ou débris capturés.
- Nettoyer et ranger : Le pont doit être maintenu propre pour éviter tout risque d’accident.
- Conditionner les crevettes : Elles sont ensuite placées sur glace ou congelées directement à bord.
3. Les conditions de vie
La vie à bord est rudimentaire. Les cabines sont petites et partagées, les repas sont simples mais nourrissants (souvent des pâtes, du riz et des conserves), et l’accès à Internet est inexistant en pleine mer. Mais cette déconnexion totale a été une vraie bouffée d’air frais pour moi.

Les avantages et défis de ce travail
Travailler dans la pêche à la crevette est loin d’être une expérience facile, mais elle en vaut largement la peine. Voici les points positifs et les défis que j’ai rencontrés.
1. Un excellent salaire
Le principal atout de ce travail, c’est la rémunération. En Australie, les matelots sont souvent payés au pourcentage des prises. Durant mes trois mois dans le Gulf of Carpentaria, j’ai gagné environ 2 000 AUD par semaine, soit près de 30 000 AUD à la fin de la saison. Comme tout était pris en charge (nourriture, logement), j’ai économisé presque tout. Attention il y a des jours où je gagné très peu donc faut s’accrocher.
2. Une expérience unique
C’est une expérience que peu de gens vivent. Naviguer dans une région aussi isolée que le Gulf of Carpentaria, observer des couchers de soleil spectaculaires et travailler avec une équipe soudée sont des souvenirs gravés à jamais.
3. Des compétences valorisantes
Ce job m’a appris à gérer la fatigue, à travailler en équipe dans des conditions difficiles, et à m’adapter rapidement à un nouvel environnement. Ces compétences sont utiles dans bien d’autres domaines.

Bilan sur mon job de la pêche à la crevette en Australie
Travailler à la pêche à la crevette en Australie a été une expérience à la fois enrichissante et difficile. Le principal avantage que j’y ai trouvé, c’est le revenu potentiel. En haute saison, on peut vraiment bien gagner sa vie, surtout quand la pêche est bonne et que les crevettes abondent. On est payé en fonction de ce qu’on capture, donc plus tu bosses dur, plus tu es rémunéré.
L’autre point positif, c’est l’expérience unique de travailler en mer. Les paysages sont magnifiques, et l’atmosphère est vraiment différente de tout ce que j’avais pu vivre ailleurs. C’est une vraie immersion dans l’environnement marin australien. Si tu es un amateur de nature, c’est top. Et puis, ça permet aussi de travailler en équipe avec des gens de tous horizons, ce qui crée des liens solides et une camaraderie très agréable.
Cependant, il y a aussi des inconvénients. Le travail est physique, et les journées peuvent être extrêmement longues, surtout en pleine saison. Parfois, on passe des heures sur le bateau sous le soleil, ce qui peut être épuisant. En plus, ça dépend beaucoup des conditions météorologiques, donc on peut se retrouver à ne rien faire pendant plusieurs jours si la mer est trop agitée. Ce n’est pas un job qui convient à tout le monde, surtout si tu n’es pas prêt à affronter ces conditions.
En résumé, c’est un travail avec des hauts et des bas. Si tu recherches une expérience inédite et que tu es prêt à fournir des efforts physiques et à t’adapter aux conditions, ça peut être une belle aventure. Mais il faut savoir que ce n’est pas un job facile, et il faut être préparé à des journées intenses.
Damien @oceaniezeros