Travailler dans un élevage de chevaux de courses en Australie

par | 13 Mar 2023 | Accueil, Témoignages Australie, Travailler en Australie | 0 commentaires

Cet article présente le témoignage d’Hippolyte, un jeune homme de 23 ans, passionné depuis son tout jeune âge par les chevaux. En effet, il baigne dans l’univers équin depuis sa plus tendre enfance et a décidé de poursuivre son amour pour les équidés en travaillant dans le domaine des chevaux et plus particulièrement dans l’élevage des chevaux de courses en Australie lors de son permis vacances-travail.

Travailler dans un élevage de chevaux de courses en Australie

Les caractéristiques du poste

Hippolyte a travaillé dans un élevage de chevaux de courses, à 3 heures de Melbourne. Il a trouvé son poste grâce au groupe Facebook « Les Français à Melbourne ». Il a contacté le manager par message, ce dernier lui a proposé de faire une journée d’essai. Une semaine plus tard, il a pu débuter son travail.

Il prévoit de rester au total 4 mois au sein de la ferme, soit plus que les 88 jours demandés par le gouvernement pour avoir accès à la seconde année en Australie. Son départ est prévu fin juin puisque ce sera le début de l’hiver dans le sud de l’Australie et que la météo ne sera plus idéale.

Il est payé 22$/heure et bénéficie d’un logement gratuit, une maison qu’il partage avec une Australienne, présente dans la structure depuis 7 mois. Il travaille 60 heures par semaine et dispose de 2 jours de congé (généralement le dimanche et le lundi). Le taux horaire de son salaire n’est pas supérieur le weekend, contrairement à d’autres emplois en Australie.

Elevage de chevaux de course en Australie

Fonctionnement de l’élevage de chevaux de courses en Australie

Dans l’enceinte il y a différents types de postes. Notamment les éleveurs « breeders » qui s’occupent de la manipulation des chevaux et les palefreniers qui gèrent la maintenance générale de l’écurie. En effet, les poulains n’ayant jamais été manipulés par l’homme, il est nécessaire d’avoir un certain savoir-faire pour les prendre en charge. Hippolyte occupe le poste de palefrenier au sein de la ferme.

L’élevage comprend : les écuries, les marcheurs pour faire travailler les chevaux et environ 100 hectares de paddock.

Les chevaux sont classés en fonction de leur catégorie d’âge. Lorsqu’ils sont encore avec leur mère, il s’agit de poulains (foals). Ensuite, lorsqu’ils sont sevrés de leur mère, ils deviennent des « weanlings » et passent 6 mois dans les paddocks. Au bout d’environ 1 an ils deviennent des « yearlings ».

Et vers l’âge d’1 an et demi, ils sont considérés comme des chevaux de courses et sont catégorisés selon leur sexe (colt s’il s’agit d’un mâle et filly pour une femelle). Ce n’est qu’une fois à l’âge adulte qu’ils peuvent être considérés comme juments et étalons.

Elevage de chevaux de courses en Australie

Finalité du processus d’élevage

Une fois atteint l’âge d’un an, les chevaux atteignent une valeur marchande qui fluctue en fonction de l’état général de l’équidé. Celle-ci dépend notamment de la droiture de ses jambes ou encore de l’absence d’égratignures ou de déformations au niveau de l’encolure. I

ls sont emmenés à différents évènements dans les principales grandes villes telles que Melbourne, Gold Coast ou encore Adélaïde. Ils seront vendus aux enchères. Ce sont ensuite les écuries qui les achètent pour les débourrer et les entrainer. Ceci dans le but de leur faire courir des courses.

Journée type dans un élevage de chevaux de courses en Australie

Hippolyte commence sa journée à 7h. On peut identifier les différentes tâches de la journée sur un tableau au sein du bureau.

La première étape est celle du « feed up run » : il s’agit de faire la tournée des paddocks pour leur donner une ration. Les juments ont aussi un traitement hormonal pour leur permettre de continuer à produire les hormones propices à la gestation, afin de limiter la perte potentielle du fœtus. A savoir que perdre un fœtus est une perte financière conséquente pour l’entreprise puisque la saillie revient entre 20 et 27 000$, selon le pedigree et les performances de l’étalon en question.

Cette première étape dure environ deux heures et demie et se réalise à l’aide d’un buggy, grâce auquel ils peuvent distribuer les granulés et l’avoine aux différents chevaux.

Elevage de chevaux de course en Australie

L’étape suivante, d’une durée de deux heures, consiste à nettoyer les boxes à l’aide d’une fourche. Ils se rendent ensuite dans les « yards » qui sont des petits paddocks situés autour de l’écurie. Dedans se trouvent les jeunes poulains et leur mère nécessitant une surveillance.

Au sein de l’élevage où Hippolyte a travaillé, on peut également trouver un espace exclusivement dédié aux animaux malades ou blessés. Ceux-ci sont isolés des autres afin d’avoir une attention particulière pour l’injection de traitements spécifiques.

Après la pause repas, vers 14 heures, il recommence la même routine et nourrit de nouveaux tous les chevaux dans les paddocks. Hippolyte étant polyvalent, il s’occupe également de la maintenance générale. C’est-à-dire la réparation des clôtures endommagées ainsi que fabriquer des balles de luzerne à l’aide d’une machine. Il les repartis ensuite dans les différents paddocks.

Les raisons qui ont poussées Hippolyte à travailler au sein d’un élevage de chevaux de courses en Australie

Hippolyte est un grand passionné d’équitation puisqu’il a commencé à monter à cheval dès l’âge de 5 ans. Il a fait beaucoup de saut d’obstacles. Il a également de la famille en France qui travaille dans le domaine des chevaux de courses (trotteurs). La raison pour laquelle il a choisi de travailler dans cet élevage est qu’il a voulu découvrir un domaine différent. Lié aux chevaux mais cette fois davantage tourné vers les galopeurs.

A savoir qu’un cheval se déplace à différentes allures qui sont dans l’ordre le pas, le trot et le galop. Lors des courses, seuls le trot et le galop sont utilisés. Durant les courses de trot, un cheval n’est pas autorisé à galoper sous peine de disqualification. Ils sont donc entrainés pour cela. Hippolyte a beaucoup aimé son expérience en ferme. Cela lui a permis de rester dans son domaine de compétence tout en sortant de sa zone de confort.

Pour terminer, travailler avec des chevaux de courses en Australie n’est sans doute pas donné à tout le monde. Mais s’avère être très enrichissant et passionnant.

Tania (et Emelyne)

 

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Damien DELEMARLE

Je m’appelle Damien DELEMARLE

J’ai 37 ans, j’ai lancé mon blog Voyage l’Océanie pour les Zéros en 2012 afin d’aider les voyageurs en Océanie.
Ma mission est d’informer les voyageurs qui partent avec le visa vacances travail Australie, Nouvelle-Zélande et Nouvelle-Calédonie

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