Travailler dans le packing de viande autour d’Adelaide

par | 18 Déc 2023 | Accueil, Astuces jobs, Témoignages Australie, Travailler en Australie | 0 commentaires

En 2020, pendant mon PVT en Australie, j’ai travaillé dans un abattoir en tant que « packer ». Ce job ne fait pas vraiment partie de mes meilleurs souvenirs en Australie, mais je ne regrette pas d’avoir vécu cette expérience. Le travail en packing de viande est selon moi un job plutôt ingrat, mais tout dépend de ta sensibilité. En revanche, il est très bien payé ! Je t’explique comment j’ai trouvé ce job et en quoi il consistait.

Travailler dans le packing de viande autour d’Adelaide

Comment j’ai trouvé un job dans le packing de viande

Au mois de septembre 2020, ma sœur jumelle et moi avions tout juste terminé notre road trip dans l’ouest, dans le nord et dans le centre de l’Australie. Nous étions revenues à Adelaide et nous cherchions à nouveau du travail. Par hasard, nous sommes tombées sur Facebook sur une offre d’emploi pour un job de packer dans un abattoir.

Un an plus tôt, à notre arrivée en Australie, nous avions déjà eu l’opportunité de travailler dans un abattoir près d’Adelaide. Mais nous avions refusé net. A cette époque, nous voulions absolument trouver du travail dans le picking de cerises et je dois t’avouer que passer la journée avec de la viande crue sous les yeux ne nous enchantait pas vraiment. Mais cette fois, nous avons reconsidéré l’idée. Nous avions appris, depuis, qu’il n’y a pas vraiment de préavis de départ dans un job saisonnier. Si le travail ne nous plaisait pas, nous pouvions tout à fait décider de partir. Nous avons alors tenté notre chance.

La journée de formation

Avant de commencer le job, nous devions suivre une journée de formation sur place. L’abattoir où nous allions travailler appartient à la société Thomas Food International et il se trouve dans les Adelaide Hills. Il produisait, lorsque nous y avons travaillé, essentiellement de la viande de mouton et d’agneau.

Pendant la journée de formation, tous les nouveaux saisonniers étaient réunis dans une pièce pour suivre une présentation de l’entreprise, une explication des différentes tâches possibles et des règles d’hygiène.

A l’issue de cette journée de formation, tant que nous avions envie de travailler dans l’entreprise, nous étions engagés. Nous avons alors dû choisir la tâche que nous préférions et dans quelle pièce de l’abattoir. Certains (uniquement des hommes) ont été assignés à l’abattage des animaux et d’autres ont été assigné à la découpe. Après ces deux étapes venait l’emballage des morceaux de viande dans la « boning room ». C’est là que ma sœur et moi avons été assignées.

Ensuite, on nous a donné les vêtements de protection que nous devrions porter tous les jours pour pouvoir entrer dans l’usine de viande : une veste et un pantalon (blancs), un casque et une charlotte (de couleur, pour facilement reconnaître le job de chacun), une protection pour le visage et un masque, un casque de protection contre le bruit et des bottes. Dans les vestiaires, on nous a également attribué un casier où ranger les vêtements et accessoires pendant tout le temps où nous travaillerions à l’usine.

Les vêtements de protection pour travailler en usine de viande en Australie
©Alice Feuardant

Une journée type en packing de viande en Australie

La journée de travail commençait à 5 heures du matin. Cela signifie que nous devions être à 5 heures à l’intérieur de l’usine, prêts à démarrer. Avant cela, nous devions :

  1. Aller pointer au bureau où l’on nous distribuait aussi les masques et charlottes pour la journée : tous les matins, il y avait la queue !
  2. Passer aux vestiaires pour enfiler nos vêtements de protection et ranger nos effets personnels dans les casiers.
  3. Faire la queue à nouveau pour se laver les mains avant d’entrer dans la salle d’emballage. Le lavage de mains était, évidemment, obligatoire et devait prendre un certain nombre de minutes. Nous étions surveillés et parfois, certains se voyaient obligés de retourner se laver les mains s’ils s’étaient montrés trop pressés.

L’emballage de la viande

Une fois dans l’usine, nous commencions très vite à travailler à un bon rythme. Ma sœur devait rester toujours à la même place, à la fin de la chaîne. Elle devait prendre les viandes déjà emballées sur le tapis roulant et les déposer dans des cartons, suivant le type de viande, la forme et la taille. Certaines viandes pesaient lourds et il n’y avait aucune possibilité de faire de pause. En plus, il faisait très froid dans la pièce, puisqu’on y manipulait de la viande crue. C’était donc un travail plutôt physique.

Quant à moi, je devais bouger d’un poste à un autre selon les besoins. Ma tâche était d’empaqueter la viande crue dans du plastique. En fonction du morceau de viande, la technique d’emballage différait et je devais l’apprendre à chaque fois que je changeais. Là aussi, le rythme était souvent soutenu. De plus, je ne pouvais pas utiliser de gants ! J’ai posé la question et l’on m’a répondu non. D’un point de vue de l’hygiène, cela ne me plaisait pas trop.

Le matin, nous avions une petite pause de 15 minutes. A midi, nous avions 30 minutes pour manger. En plein milieu d’après-midi, nous avions une autre pause de 15 minutes. La journée se terminait ensuite à 16 heures. Nous devions tout refaire dans le sens inverse : se changer, récupérer nos affaires, pointer au bureau pour prévenir de notre départ. Cela permettait ensuite de compter nos heures pour le salaire, qui était horaire.

Emballage de la viande

Le travail dans le packing de viande est fatiguant physiquement mais aussi psychologiquement. Pour moi qui n’aimais déjà pas trop la viande, manipuler des morceaux crus me donnait la nausée. Le superviseur a dû s’en rendre compte puisqu’au matin du deuxième jour, j’ai appris que j’étais mutée dans une autre salle située à l’étage de l’usine, où l’on ne manipulait pas de viande, mais du carton !

La distribution des cartons

Le travail que je faisais ensuite à l’étage était beaucoup plus tranquille. Heureusement, j’y suis restée jusqu’à la fin ! Il faisait moins froid et comme il y avait aussi moins de bruit dû aux machines, nous n’étions pas obligés de porter le casque de protection contre le bruit. Mes tâches étaient diverses. Parfois, j’étais assignée à la découpe du papier absorbant que l’on mettait dans certains emballages. La découpe se faisait à la machine, c’était donc un travail très long, fastidieux et répétitif.

Mais la plupart du temps, j’assistais la personne qui envoyait des cartons dans la salle du bas via un tapis roulant. Je devais arranger les cartons par piles, déplacer les piles, y prélever les bons cartons et les doubler des bons « liners » (revêtements) en plastique. Ceux-ci répondaient à un code couleur précis. Pour cette tâche, le rythme était très rapide et les piles de cartons s’avéraient plus lourdes qu’on ne peut le penser. C’était donc un travail plutôt physique. Enfin, plutôt rarement, j’étais assignée à d’autres tâches répétitives comme monter les cartons à partir d’un patron, coller des étiquettes ou envoyer moi-même les cartons dans la salle du bas par la ceinture roulante.

Un vaccin obligatoire

Durant le premier jour de travail, nous avons reçu le vaccin contre la fièvre Q (« Q fever »). Cette maladie d’origine bactérienne peut toucher les humains comme les animaux et elle est transmissible par le sang. Pour éviter d’attraper la fièvre Q ou bien de la transmettre à la viande, nous devions obligatoirement nous faire vacciner.

Si tu envisages de travailler en abattoir, voilà donc à quoi t’attendre. Ce job offre des avantages, notamment un très bon salaire et deux jours de pause par semaine. En effet, le calendrier fonctionnait par roulements. Chaque travailleur avait deux jours de pause attitrés dans la semaine, qui n’étaient pas consécutifs et pouvaient être n’importe quel jour du lundi au dimanche. Cependant, l’obligation de se vacciner constitue selon moi un inconvénient majeur du job. Si tu ne supportes pas la vue du sang, si tu es dégoûté(e) par la viande crue ou si tu recherches un travail plus tranquille, ce n’est peut-être pas un job pour toi. Les jobs en usine sont, de manière générale, assez physique puisque tu dois suivre un certain rythme.

Finalement, ma sœur et moi ne sommes restées que trois semaines. Pendant ce temps-là, nous logions dans un caravan park situé à quelques vingt minutes de route et nous faisions le trajet de nuit tous les matins. D’après mon expérience, tu trouveras rarement un logement sur place si tu veux travailler dans le packing de viande.

Tu peux aussi découvrir l’expérience de Jordan dans un abattoir en Australie :

Alice

 

LES INCONTOURNABLES SUR LE PVT AUSTRALIE : 

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Damien DELEMARLE

Je m’appelle Damien DELEMARLE

J’ai 37 ans, j’ai lancé mon blog Voyage l’Océanie pour les Zéros en 2012 afin d’aider les voyageurs en Océanie.
Ma mission est d’informer les voyageurs qui partent avec le visa vacances travail Australie, Nouvelle-Zélande et Nouvelle-Calédonie

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