Trouver du travail en fruit picking est une étape indispensable si tu veux renouveler ton PVT en Australie ! Pour obtenir un second ou un troisième WHV, tu dois effectivement avoir travaillé un nombre de jours précis dans certains secteurs, parmi lesquels l’agriculture. Si tu saisies les bonnes opportunités, tes jobs en ferme pourront faire partie de tes plus belles expériences en PVT ! C’est ce qui s’est passé pour moi, qui suis partie en 2019 vivre mon expérience australienne avec ma sœur jumelle. D’après notre expérience, voici toutes les erreurs que tu devras éviter si tu veux trouver du travail dans l’agriculture en Australie.

Trouver du travail en fruit picking : les erreurs à éviter

Chercher du travail dans les régions les plus populaires

Tu peux être tenté de te déplacer avec le soleil. En été, tu descendrais dans le sud de l’Australie pour éviter la saison des pluies dans le nord tropical. En hiver, tu remonterais vers le nord pour fuir la baisse des températures. Tu en profiterais pour trouver du travail en fruit picking dans des régions agréables et ensoleillées. Si tu dois travailler en plein air, autant le faire sous le soleil !

Oui, mais tous les backpackers ont pensé à la même chose que toi… Or, suivre les déplacements des autres backpackers n’est pas une bonne solution si tu veux éviter la concurrence. De plus, c’est souvent dans les villes les plus prisées des backpackers en recherche d’emploi que l’on trouve le plus d’arnaques : Mildura ou Bundaberg, par exemple.

Si tu veux pouvoir trouver du travail facilement, je te conseille d’aller à contre-courant des autres (mais pas à contre-courant des saisons, bien sûr !). Par exemple, le South Australia est loin d’être l’Etat le plus populaire et pourtant, il permet de trouver du travail toute l’année dans les fermes.

Planifier ta recherche de travail en fruit picking

Même en suivant le calendrier des saisons fourni par le Harvest Trail, tu ne pourras jamais planifier ta recherche d’emploi à la semaine près. En effet, les saisons peuvent être en avance ou en retard d’une année sur l’autre. Par conséquent, je te conseillerai de ne pas faire trop de plans à l’avance. Tu risquerais de passer des semaines à patienter à un endroit en attendant que la saison ne commence. Cela peut te faire manquer d’autres opportunités ! Ou bien tu risquerais d’arriver trop tard : dans ce cas, toutes les places seront déjà prises et il ne te restera plus qu’à aller ailleurs.

Pour trouver rapidement du travail en fruit picking, le mieux est de se déplacer constamment au gré des saisons et des opportunités.

S’attendre à trouver très vite du travail en fruit picking

Une erreur très courante consiste à penser qu’en Australie, vous pourrez trouver un travail dès la première semaine. C’est faux ! Les backpackers sont de plus en plus nombreux à atterrir dans le pays et la concurrence est rude. Ne t’attends pas à trouver du travail trop vite, tu pourrais être déçu(e).

Et si tu n’as toujours pas trouvé de job en ferme au bout de plusieurs semaines, ne désespère pas. Il faudra persévérer pour trouver le job de tes rêves.

Vouloir gagner beaucoup d’argent facilement

Il est, certes, possible de gagner beaucoup d’argent en travaillant dans les fermes en Australie. Mais souvent, les jobs qui permettent de gagner une grosse somme en peu de temps sont les plus « ingrats ». Ce sont des jobs physiques et/ou répétitifs, qui peuvent s’avérer difficiles au quotidien. De plus, les conditions de travail ne sont pas forcément les meilleures. Tu pourras, par exemple, travailler 7j/7, avoir peu de pauses dans la journée ou être contraint(e) de trouver un hébergement par tes propres moyens. D’ailleurs, les jobs les mieux payés n’ont souvent rien à voir avec le fruit picking !

Si gagner beaucoup d’argent est ta principale motivation, ne t’attends pas à trouver un travail facile. Si, en revanche, ta motivation est de vivre une expérience plaisante dans les meilleures conditions possibles, tu devras peut-être accepter un salaire un peu moins élevé.

Attention, je ne te dis pas que si tu veux gagner de l’argent, tu dois sacrifier ton expérience ! Au contraire, tu pourras aussi énormément apprécier un job difficile si tu rencontres les bonnes personnes. Seulement, ne t’attends pas à gagner beaucoup d’argent sans travailler dur.

Te comparer aux autres

Au moment de préparer ton PVT, tu tomberas certainement sur des témoignages de backpackers qui ont réussi à gagner 1000$ ou plus par semaine, rien qu’en faisant du fruit picking ! Ne te compare surtout pas à eux. Tu risquerais de te décourager. Chacun est différent !

Avant de partir, j’avais entendu dire qu’on pouvait gagner 1000$ par semaine en faisant du picking de cerises. Lorsque j’ai commencé, avec ma sœur jumelle, à travailler dans une ferme de cerises, j’ai vite déchanté. Ce travail est payé au rendement, ce qui signifie que nous ne sommes pas tous égaux ! Certains ont déjà effectué ce type de travail auparavant, d’autres ont tout simplement la capacité physique de travailler beaucoup plus vite. Je n’ai, finalement, jamais réussi à gagner 1000$ en une semaine. Et pourtant, les cerises sont les fruits les plus faciles à ramasser !

Cette déception n’était pas très engageante pour la suite de mon PVT. Et pourtant, en me tournant vers d’autres types de jobs (comme le packing, par exemple), j’ai pu trouver un travail plus rentable. Peut-être n’étais-je tout simplement pas faite pour le picking de cerises.

Accepter de travailler au black

Même s’il est tentant à bien des égards, le travail au black a de multiples inconvénients. En cas de problème ou d’accident, tu ne seras pas assuré(e) par l’entreprise. De plus, tu ne pourras pas obtenir de justificatifs de tes heures travaillées. Or, ces documents sont indispensables pour renouveler ton visa ! Je te conseille donc fortement d’éviter le travail non déclaré.

Passer par un « contractor » pour trouver du travail en fruit picking

En Australie, on appelle « contractor » une personne qui fait office d’intermédiaire entre la ferme et les demandeurs d’emploi. Indépendant, il recrute de nouvelles personnes et s’occupe de tout l’administratif : plannings, salaires, échanges avec la main d’œuvre etc. En principe, le « contractor » est une personne de confiance qui travaille en étroite collaboration avec le fermier.

Cependant, beaucoup d’arnaques ont terni la réputation des « contractors » ces dernières années. Des backpackers se sont retrouvés à devoir payer pour l’hébergement alors que finalement, il n’y avait aucun travail à la clé. D’autres se sont retrouvés à travailler dur pour être, finalement, mal payés et mal traités. Même si les arnaqueurs représentent une infime partie des « contractors », mon conseil est d’éviter au maximum de se fier à cette méthode d’emploi.

De même, évite de passer par un « working hostel ». Ce sont des auberges de jeunesse qui te promettent un travail en échange de l’hébergement. Là aussi, les arnaques sont assez courantes, avec un risque de payer beaucoup trop pour un logement passable.

Autant que possible, essaie de toujours communiquer directement avec le fermier. Tu peux, par exemple, trouver un job via le bouche-à-oreille ou bien aller voir les fermiers directement sur place. D’autres bonnes solutions consistent à :

• contacter une agence d’intérim (le Madec, il y a une agence dans chaque ville ou presque) ;
• appeler le Harvest Trail ;
• utiliser une application de recherche d’emploi comme The 88th Day ou Wikifarms ;
• trouver des annonces sur Facebook (par exemple, sur les groupes Facebook dédiés) ;
• rechercher des annonces sur Gumtree, l’équivalent australien de notre Le Bon Coin.

Accepter n’importe quoi

Même si tu arrives au bout de tes économies et que tu recherches désespérément un travail, n’accepte pas n’importe quel job ! Fais le tri dans les annonces et propositions qui s’offrent à toi afin d’écarter tout ce qui te semble louche ou peu fiable. Si tu tombes sur une arnaque, tu perdras du temps, de l’argent et de l’énergie. Pendant ce temps, tu manqueras d’autres opportunités de jobs (qui, elles, sont fiables).

Pour éviter les arnaques, le bouche-à-oreille reste le meilleur moyen parce que tu pourras entendre les retours des anciens travailleurs. Pour trouver du travail en fruit picking via cette méthode, tu dois rencontrer un maximum de personnes et discuter avec elles.

Garde en tête que, si une opportunité de travail se présente à toi, rien ne te force à l’accepter. Tu peux très bien la refuser :

• Si tu considères le salaire trop bas (tout en restant réaliste !). Tu trouveras mieux ailleurs !
• Si tu n’as pas un bon premier contact avec l’employeur. Tu dois te sentir en sécurité et à l’aise sur ton lieu de travail.
• Si tes valeurs ne collent pas avec celles de l’entreprise. Par exemple, tu as tout à fait le droit de refuser une opportunité d’emploi dans une ferme qui utilise bien trop de pesticides.
•  Si tu ne te sens pas, tout simplement. Les conditions de travail peuvent être difficiles en fruit picking. C’est un travail physique. Tu seras toute la journée en plein soleil, il fait très chaud (parfois plus de 40°C !) et il y a peu d’ombres. Les journées peuvent sembler interminables ! Si tu ne te sens pas, ne le fais pas. Ta santé est plus importante que ton second visa !

Alice